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Lionnel, ancien gardien de la paix reconverti en lead développeur JavaScript, nous parle de : son parcours (très atypique), de ses coups de coeurs tech, de son envie de se plonger dans l’entreprenariat, de sa vision du marché de l’emploi dans l’IT… Bref, voici une interview inspirante d’une vie de tech !

1/ Comment te présenterais-tu rapidement à la communauté de startups/développeurs JobProd ?

Je m’appelle Lionnel, je suis développeur depuis 4 ans maintenant. J’ai débuté sur du PHP, puis je me suis orienté vers l’Ecosystème FULL JavaScript. Je me suis réorienté car j’ai eu la chance de comprendre que les technologies à base de JavaScript prendraint une grande place dans les choix techniques faits par les entreprises et les sartups dans l’avenir. Sinon, je suis marié, j’ai 2 enfants et je vis dans la région Bordelaise depuis peu, après avoir vécu 12 ans en région Parisienne.

2/ Comment s’est déroulé ton parcours pro ?

Mon parcours pro est on ne peut plus atypique. Je suis rentré à l’age de 18 ans dans la Police Nationale comme Gardien de la Paix. J’ai exercé pendant une dizaine d’années des missions variées de terrain comme : le maintien de l’ordre, la lutte contre la délinquance, puis l’organisation du trafic routier durant des évènements comme des manifestations de voie publique, des déplacement de personnalités de l’état ou des visites de personnalités étrangères…. Bref, un jour, en discutant avec un de mes frères, nous avons eu une idée de projet demandant des compétences techniques. Problème : aucun de nous ne savait coder. Je me suis dit naïvement que je n’avais qu’à apprendre sur internet.Résultat : le projet n’est jamais sorti, MAIS j’ai découvert une passion pour le développement et très rapidement j’ai compris que je voulais en faire mon nouveau métier ! J’ai dévoré les ressources traitant du développement web grace à des sites comme « Le site du zéro », Grafikart, ou encore developpez.com . J’ai tout de suite compris l’importance des bonnes pratiques et des designs patterns, ce qui m’a permis de ne pas « bricoler » avec des bouts de code par-ci par-là et d’apprendre réellement le métier.
J’ai ensuite pu me faire un peu remarquer et rejoindre un premier service de Police technique pour faire mes premières armes en tans que « professionnel ». Ca m’a permis d’accélérer ma reconversion, car au lieu de coder le soir tard et le week-end, je pouvais à présent faire ça à temps plein dans ma journée. J’ai aussi suivi des cours du soirs pour acquérir un diplôme en rapport avec l’informatique puis j’ai passé mes vacances d’été en stage dans une startup pour me faire la main à « l’extérieur ».
Par la suite, j’ai rejoins le ST(SI)2, un service central du ministère de l’intérieur où j’ai continué à apprendre un tas de choses. C’est aussi dans cet environnement que j’ai décidé que je voulais passer dans le privé, car je gardais en tête mon envie de me lancer dans l’aventure de l’entreprenariat.
Enfin, j’ai quitté, après 12 ans de service, la Police Nationale pour rejoindre ClicRDV une filiale Pages Jaunes du groupe Solocal, où j’ai décroché un poste de Lead dev sur le projet pagesjaunesdoc.fr. J’ai vraiment beaucoup appris dans cette équipe, regorgeant de développeurs de talent, évoluant sur de nombreuses technologies.
Et puis, j’ai finalement quitté Paris. Je voulais apporter une meilleur qualité de vie à mes 2 enfants en bas âges. Depuis mon arrivée à Bordeaux, je travaille chez Avril Consulting une super agence numérique travaillant sur tellement de projets aussi intéressants que variés que je n’aurai pas la place de tout vous expliquer. Pour faire court, je travaille exclusivement pour une startup éditrice de l’addition une caisse enregistreuse sur ipad qui repense la façon de prendre les commandes et d’encaisser dans les restaurants.

3/ Côte tech, y a-t-il des thématiques qui te passionnent aujourd’hui ? Et pourquoi ?

Je suis très attiré par la sphère des startups et de l’entreprenariat, ainsi que par la transformation numérique au sein des moyennes et grosses entreprises qui ont à supporter pas mal de dette technique. Je suis convaincu que nous sommes en pleine révolution industrielle v2 et que des nombreuses opportunités sont à saisir. C’est vraiment un chance pour qui aime les nouvelles technologies de vivre tout cela.
Je ne participe pas à beaucoup d’évènements techs si ce n’est quelques meetups portant sur différentes technologies. J’ai quand même tenté de pitcher un projet au dernier startup weekend de Bordeaux, mais on peut dire qu’il n’a pas fédéré beaucoup (lol). Je ne perd pas espoir d’y arriver cependant. D’ailleurs, je trouve qu’il est très important de confronter le plus vite possible son idée de startup avec l’avis d’inconnus. De plus, c’est exaltant de devoir défendre son idée et d’observer la réaction des gens. Parler devant plein de gens de son idée c’est déjà la faire vivre et vous pouvez voir des retours très constructifs qui feront évoluer votre idée initiale pour tenter de fédérer plus de monde.
Sinon, j’ai plusieurs projets en tête que j’essaye de développer en parallèle de mes activités courantes, mais ce n’est pas évident en ce moment de jongler entre vie pro, vie de famille, et projet le soir. Il faudrait que je trouve un associé : des intéressés ? 😉 Pour ceux que ça pourrait éventuellement intéresser, je travaille sur une solution SaaS permettant aux enseignes spécialisées dans la vente à emporter de proposer à leurs clients de commander en ligne leurs sandwichs et de venir les chercher à l’heure voulu en limitant un maximum la file d’attente. Je ne vais pas tout vous dévoiler ici mais c’est un réels progrès pour les pros comme pour les consommateurs.

4/ Comment vois-tu le marché de l’emploi des développeurs ?

Le marché de l’emploi pour un développeur c’est le paradis, il ne faut se le cacher. Il y a tellement d’offres par rapport à la demande, qu’il est vraiment facile de trouver un job. Attention il faut tout de même éviter quelques écueils, pour ne pas se retrouver en difficulté, tel que se tenir à jour des nouvelles technologies et évolutions des langages. Le revers de la médaille dans ce métier étant, en effet, que ce que l’on apprend en formation initiale ou continue est obsolète en quelques mois/années si ce n’est dès le début.
Par ailleurs, je trouve qu’il est très difficile de se projeter. Ce secteur d’activité n’est pas vraiment fait pour ça vu son évolution à très très grande vitesse, à moins d’avoir des pouvoirs de devins. Qui pouvait prédire il y a 10 ans ce qu’il se passerait aujourd’hui ? Ca donne vraiment le vertige quand on y pense.

5/ Que penses-tu des technos que tu utilises ?

J’aime beaucoup la stack JavaScript dans son ensemble, je trouve que ce langage s’impose de plus en plus depuis quelques courtes années et que ca ne semble pas près de s’arrêter. Pour ce qui est des frameworks et autres librairies, je dirais qu’il n’est pas bon d’être sentimental. En revanche, il faut être prêt à apprendre à fond quelque chose et pouvoir le jeter demain si une meilleure solution est à envisager. Ce qui compte à la fin ce sont les bonnes pratiques et le résultat. Le framework ou la techno doit rester secondaire.
Enfin s’il fallait donner 2 qualités obligatoires pour devenir dev’ ça serait : être passionné et savoir se remettre toujours en question.

Merci pour ton riche retour d’expérience Lionnel ! On espère qu’il sera aussi inspirant pour tous les développeurs qui passent ici qu’il l’a été pour nous :).

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