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Récemment j’ai été interpelée par la réponse d’une jeune femme sur twitter : un ami développeur retwitte un article que j’ai écrit pour que les développeurs mettent plus en valeur leur métier, et voilà qu’il reçoit ceci :

En lisant cela, je me demande : “mais pourquoi est-on si méfiant envers les RH ?

Et puis tout à coup je me rappelle ma propre expérience. Moi aussi je me méfie des RH, parce qu’il m’est arrivé d’être mise dans une case, comme vous développeurs. J’ai déjà senti que peu importait le potentiel, l’énergie et l’engagement, je ne rentrais pas dans la case 4cm x 4cm qui avait été définie pour le poste.

Je ne résiste pas à vous raconter une anecdote 🙂

Lorsque j’ai commencé à postuler chez JobProd, pour ouvrir le champ de ma recherche je me suis tournée vers d’autres acteurs du recrutement web qui disaient être différents. Je n’avais pas d’expérience dans le web, mais dans mon entourage tout le monde m’appelle la geek, je me suis dit que j’arriverais à le leur faire comprendre et à valoriser le reste de ma candidature. J’ai pris ma plume et me suis appliquée à rédiger une lettre :

Bonjour XXX !

Business développeuse BtoB depuis trois ans et demi, c’est en tant que Business Development Manager que je souhaite vous rejoindre.

Le monde de l’entrepreneuriat est un univers que j’aime et que j’admire. Je le suis à distance depuis 2007, de l’incubateur ESSEC aux apéros des JPDS de l’an dernier. Quelle que soit la structure au sein de laquelle je travaille, j’aime apprendre des autres, comprendre les forces et les axes de développement, et mettre en place de nouvelles idées et projets.

Depuis deux ans et demi mes clients sont les Ressources Humaines de Grandes Entreprises. Comme vous, je pense que celles-ci gagneraient beaucoup à être modernisées, s’ancrer dans une réalité et un quotidien. D’autant que beaucoup d’énergies vous dans ce sens, c’est ce que j’observe chez mes clients. Ma conception du métier de commerciale, c’est de croire au fait qu’on peut apporter quelque chose à son interlocuteur et améliorer son quotidien / son projet / sa mission. C’est cette vision qui me permet de proposer des offres adéquates, de développer des relations de confiance avec mes clients et de les fidéliser sur le long terme.

Je sais à quel point il est compliqué de chercher un job d’une part, et de trouver une véritable adéquation d’autre part. C’est pourquoi je crois en votre concept, à votre manière de le développer et j’aimerais vous rejoindre pour accompagner ce développement. J’espère que nous aurons le plaisir de se rencontrer pour discuter de tout cela.

A très bientôt.

PS : j’ai ma ceinture verte de geek : j’ai rejoint facebook et gmail à leurs débuts, et je joue des spectacles geeks au Dernier Bar Avant la Fin du Monde : http://www.dernierbar.com/1805/apdm-2/

Naïvement, je me suis ensuite dit “il n’y a plus qu’à leur faire confiance, avec l’ouverture d’esprit qu’ils mettent en avant, ils sauront m’ouvrir leur porte et je saurai ensuite les convaincre”. Vous connaissez évidemment la suite et vous devez sourire derrière votre écran.

Effectivement. La porte ne s’est jamais ouverte. On m’a simplement écrit après relance :

“Je viens de jeter un coup d’oeil sur votre profil, nous recherchons quelqu’un avec une expérience réussie dans le web, il ne me semble pas que vous ayez le background nécessaire pour ce type de poste.”

La désillusion. Malgré la promesse d’écoute, d’ouverture, de différence, on m’a cataloguée. Et là je saisis que peu importe de dire qu’on est différent, cela peut ne rien vouloir dire. Ce qui compte, c’est de faire vivre une expérience différente : mais comment le montrer en amont ?

Nous faisons partie de ceux qui ont une réelle envie de redonner foi aux développeurs dans le fait qu’ils peuvent trouver un travail qu’ils aiment, et que des acteurs RH (oui, j’ai bien dit RH !!) peuvent les y aider, en tenant compte de ce qu’ils sont et de leurs attentes. Nous sommes toujours preneurs d’idées sur cette question : comment vous redonner confiance pour pouvoir vous aider à trouver un vrai job qui vous plaît ?

Aurélie, chargée de la relation candidat chez JobProd

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Rejoignez la discussion 6 Commentaires

  • gojul dit :

    Ca c’est sûr que nombre de cabinets de recrutement, notamment les plus grands, ne valent pas mieux que les SSII. Les deux différences sont que vous n’avez pas signé de contrat avec eux et qu’à la fin le contrat est signé chez le client et non avec le cabinet (et encore… certains font une sorte de portage salarial comme Expectra…). Et dans le cas où vous refusez le « poste en or » qu’on vous promet, vous vous faites directement incendier…

    Forcément, tout comme les sociétés du type Alten causent énormément de tort aux informaticiens et aux boîtes sérieuses, bah pour les gros cabinets de recrutement c’est pareil…

  • Aurélie de JobProd dit :

    Oui le parallèle avec les SSII est très juste !

    En revanche, je ne suis pas sûre que le problème réside dans le fait d’être grand ou non (là ça n’était pas le cas par exemple). C’est une question de manière de faire et de penser avant tout.

  • Aurélie de JobProd dit :

    Bonjour,

    Je suis contente que l’article pose question, car il est là pour cela !

    Tout d’abord une petite précision quant à votre premier point : l’annonce à laquelle je répondais était pour du business développement voilà pourquoi ces qualités étaient mises en avant.

    Pour la suite : il ne me semble pas dire que tous les RH sont comme cela et qu’on doit les haïr, au contraire, j’essaie de comprendre pourquoi ils peuvent être mal vus, et comment on peut, en tant que RH agir contre cela : justement en faisant notre métier comme nous aimons le faire, en comprenant les candidats et en les accompagnant, comme vous le faîtes aussi.

    Quant aux demandes des commanditaires qui pourraient parfois être des cases 4×4, il me semble que c’est aussi notre rôle d’intermédiaire de questionner cette demande, de comprendre le vrai besoin derrière et d’ouvrir le champs des possibles (aussi bien auprès des entreprises que des candidats d’ailleurs). Nous avons de très belles surprises chez JobProd de ce point de vue ! Comme nous avons d’une part des candidats et d’autre part des entreprises, les matchs qui se créent ne sont parfois pas ce que l’on avait imaginé.

    Je vous remercie en tout cas pour votre commentaire. Continuons à agir ensemble pour gagner la confiance des candidats et permettre à de belles aventures de naître !

    A bientôt,

    Aurélie

  • Hunter dit :

    Ce qui me dérange dans ce cet article c’est qu’à partir d’un cas personnel on dresse le constat d’une réalité, d’une généralité pour finalement faire l’éloge, non pas des RH mais pour faire l’éloge de votre structure. Je ne sais si ce contenu a un contenu informatif ou si c’est juste un petit coup de pub…
    Je suis chasseur de tête et mon métier est d’aller chercher les potentiels, de défendre les candidats auprès de mes clients même si mes candidats ne répondent pas totalement au cahier des charges initial. Sans cet plus-value que j’apporte et que beaucoup de cabinets de recrutement apportent, les clients ne nous feraient pas travailler et moi je ferais un autre un autre métier. Donc pour revenir sur le titre de l’article, les cabinets de recrutement en ont marre aussi d’être tous logés à la même enseigne. Et je pense que certains candidats, bien plus qu’on ne l’imagine, développeurs ou pas, aiment les cabinets de recrutement qui les accompagnent vraiment et savent faire la différence entre les bons recruteurs et les mauvais.

  • Aurélie de JobProd dit :

    Décidément cet article soulève des passions 🙂

    Votre commentaire me donne à la fois envie de débattre, et de dire aussi : tout à fait !!

    Pour ce qui est du débat :
    1. Non, ça n’est pas un coup de pub pour nous : je dis bien « redonner foi aux développeurs dans le fait qu’ils peuvent trouver un travail qu’ils aiment, et que des acteurs RH (oui, j’ai bien dit RH !!) peuvent les y aider ». Je parle de tous les acteurs RH ! Et dans ceux-là il y a vous, nous, et beaucoup d’autres.
    2. Je ne pars pas d’un cas particulier pour faire une généralité. J’illustre une généralité à partir d’un cas particulier. Si j’avais été la seule à rencontrer ce genre de problèmes, je ne le partagerais pas. Mais je rencontre de nombreux candidats / personnes dans mon entourage professionnel / articles qui parlent de ce problème. Si les cabinets en ont marre d’être tous logés à la même enseigne, c’est bien qu’il y a à l’origine un problème.

    Alors oui, je vous rejoins : nous n’avons pas envie d’être tous logés à la même enseigne, et c’est bien pour cela que j’écris cet article. Je dis « j’en ai marre des cabinets de recrutement » pour dire que je n’ai pas envie que certains travers affectent tout un corps de métier. En réalité, nous sommes vous et moi, complètement d’accord !

    • Aurélie de JobProd dit :

      J’ai relu l’article à l’aune de votre commentaire sur le fait que je faisais l’éloge de JobProd, et certains passages pouvaient prêter à confusion. Comme cela n’est pas ce que je vise, j’ai fait une ou deux modifications. Merci !

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